NEA/COM(2011)4
Paris, le 8 juin 2011

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Les autorités de sûreté nucléaire décident des actions à mettre en œuvre après l'accident de Fukushima Daiichi

Les autorités de sûreté nucléaire des pays membres du G8, de l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire ainsi que des pays associés, dont l'Afrique du Sud, le Brésil, l'Inde, la Roumanie et l'Ukraine, se sont réunis aujourd'hui à Paris pour discuter des premiers enseignements de l'accident intervenu à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et pour décider des actions à mettre en œuvre au niveau international en réponse à cet accident.

Le Forum sur l'accident de Fukushima : premiers enseignements et actions a constitué une étape importante pour apprendre, partager et mettre en œuvre les leçons de l'accident. À l'ouverture du Forum, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, a présenté les messages clés sur lesquels les gouvernements des 33 pays s'étaient accordés à l'OCDE la veille.

De l'avis des co-présidents américain, britannique et français du Forum, « Les discussions ont été excellentes aujourd'hui sur ce que nous apprenons et sur les actions que nous mettons en œuvre. Les autorités de sûreté restent toutefois conscientes de la gravité de la situation à Fukushima Daiichi et des efforts continus des travailleurs ainsi que des autorités japonaises pour y remédier. Des actions supplémentaires continueront à être prises et le Forum a attiré notre attention, en tant qu'autorités de sûreté, sur les points majeurs et les priorités. »

Les participants au Forum sont convenus de plusieurs priorités et recommandations concernant les enseignements qu'ils tirent ensemble de l'accident, sur le partage d'analyses et d'approches ainsi que sur la mise en œuvre des conclusions de cette réunion. Le texte intégral des conclusions finales et des recommandations sera bientôt mis en ligne sur le site internet de l'AEN (www.oecd-nea.org).

Parmi les principales conclusions, on peut citer :

  • En accord avec le communiqué du sommet du G8 de Deauville des 26-27 mai 2011 et du Séminaire ministériel qui s'est tenu à l'OCDE le 7 juin 2011, les autorités de sûreté nucléaire ont pour objectif de continuer à garantir les plus hauts niveaux de sûreté, en améliorant de manière continue la sûreté nucléaire. Dans ce contexte, elles restent déterminées à rendre les réacteurs en exploitation et les nouveaux réacteurs toujours plus sûrs en tirant les enseignements de l'accident de Fukushima Daiichi.
  • Des évaluations et analyses approfondies de la sûreté des centrales nucléaires ont été entreprises ou sont en cours à la suite de l'accident de Fukushima Daiichi. Les participants au Forum invitent toutes les autorités réglementaires contrôlant des installations nucléaires à lancer ce type d'évaluation et d'analyse dès que possible.
  • Les autorités de sûreté vont continuer de développer systématiquement les connaissances nécessaires pour toutes les conceptions de centrales et la gestion des situations post-accidentelles. En la matière, les priorités incluent les catastrophes naturelles, la résistance aux chocs externes, y compris le cumul de risques, la conception des centrales et la capacité des systèmes de sûreté à résister aux accidents graves, les réponses aux situations d'urgence et la gestion de ces situations, la communication de crise, ainsi que les plans de réhabilitation des sites et leur mise en œuvre.
  • Les autorités de sûreté vont encore accroître leur coopération à travers le Comité sur les activités nucléaires réglementaires (CANR) de l'AEN afin d'améliorer la diffusion continue d'informations fiables auprès du public et des institutions gouvernementales, aux niveaux national et international. En outre, elles vont étudier le caractère adéquat et les défis que présentent les instruments actuellement utilisés pour communiquer de manière ouverte et transparente avec le public sur la gravité des accidents, y compris l'échelle INES, un instrument de mesure défini conjointement par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire (AEN).
  • Les autorités de sûreté ont aussi mis en lumière la nécessité d'une réponse rapide dans la gestion de situations accidentelles de ce type.
  • Les autorités de sûreté ont souligné que les exploitants titulaires d'autorisation sont les premiers responsables de la sûreté des installations nucléaires. À cet égard, elles se félicitent de la volonté affichée par l'Association mondiale des exploitants nucléaires (World Association of Nuclear Operators – WANO) et ses membres d'accroître leurs efforts en matière de sûreté nucléaire à travers le renforcement des revues par les pairs conduites par WANO, la transparence et la coopération internationale entre exploitants.
  • L'AEN a été reconnue comme une enceinte permettant un travail efficace d'experts en réseau afin d'assurer la coordination des activités des autorités de sûreté des pays membres de l'AEN et des pays associés et pour diffuser les meilleures pratiques en matière de sûreté nucléaire. Les autorités de sûreté ont demandé que les comités techniques permanents de l'AEN, y compris le Comité sur la sûreté des installations nucléaires (CSIN) et le Comité de protection radiologique et de santé publique (CRPPH), conduisent des analyses techniques complémentaires à la suite de ce Forum et partagent leurs conclusions à l'échelle internationale.

Les autorités de sûreté des pays membres du G8 et de l'AEN ainsi que des pays associés ont réaffirmé leur engagement à travailler ensemble à l'échelle internationale. Elles sont persuadées que, de cette situation très malvenue, la sûreté nucléaire s'en trouvera, à terme, renforcée au plan international. La conférence ministérielle de l'AIEA qui se tiendra fin juin est la prochaine étape importante d'un ensemble d'actions qui améliorera la sûreté nucléaire au niveau mondial.


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