NEA/COM(2010)3
Paris, le 20 juillet 2010

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Les données les plus récentes confirment
la sécurité de l'approvisionnement en uranium à long terme

Paris/Vienne, le 20 juillet 2010 – d'après l'étude Uranium 2009 : Ressources, production et demande que viennent de publier l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire (AEN) et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), les ressources en uranium, ainsi que la production et la demande sont toutes en hausse. En effet, les travaux d'exploration se sont amplifiés récemment en ligne avec les prévisions de croissance de l'énergie nucléaire pour les prochaines années. Par contre, si les ressources totales identifiées ont augmenté, les coûts de production en ont fait tout autant.

À travers le monde, les dépenses d'exploration et de développement des mines ont plus que doublé depuis l'étude Uranium 2007 : Ressources, production et demande. Ces dépenses ont grimpé en dépit de la chute des cours de l'uranium sur le marché observée depuis le milieu de l'année 2007.

Les ressources uranifères décrites dans la présente édition ont été actualisées au 1er janvier 2009. Elles montrent que l'ensemble des ressources identifiées atteint la somme totale de 6 306 300 tonnes, soit un surcroît d'environ 15 % par rapport à 2007. Ce montant comprend notamment les ressources classées comme « chères » (< 260 USD/kg d'U  ou < 100 USD/lb d'U3O8). Cette catégorie a été réintroduite dans l'édition 2009 pour la première fois depuis les années 1980, en réaction aux prix généralement plus élevé de l'uranium sur le marché depuis quelques années (malgré la baisse enregistrée depuis le second semestre de 2007), aux prévisions de demande accrue à mesure que de nouvelles centrales électronucléaires sont envisagées et construites, et enfin aux coûts croissants d'exploitation minière. Bien que les ressources totales identifiées se soient accrues dans l'ensemble, les ressources « bon marché » ont subi une importante diminution à la suite de l'augmentation des coûts d'exploitation minière. Au rythme de la consommation de 2008, les ressources totales identifiées sont suffisantes pour assurer l'approvisionnement pendant plus de 100 ans.

Le fait que de plus en plus de gouvernements reconnaissent le potentiel de l'énergie nucléaire non seulement pour produire l'électricité en base à prix concurrentiels et en n'émettant presque pas de gaz à effet de serre, mais aussi pour contribuer à améliorer la sécurité de l'approvisionnement en énergie, élargit les perspectives de croissance de la production électronucléaire, encore que l'ampleur d'un tel essor reste à déterminer.

D'après les projections figurant dans la présente édition, la capacité nucléaire mondiale en 2035 devrait s'échelonner entre 500 et 785 GWe nets. On s'attend donc que les besoins en uranium des réacteurs augmentent de manière corrélative à travers le monde. Tout comme il avait été observé par le passé, des investissements plus élevés pour les travaux d'exploration ont permis d'importantes découvertes et révélé de nouvelles ressources. On prévoit que, si les conditions du marché s'amélioraient encore, de nouveaux projets d'exploration pourraient être lancés et révéler de nouvelles ressources dont l'exploitation serait susceptible de présenter un intérêt économique.

Même dans le scénario de forte croissance pour 2035, moins de la moitié des ressources décrites dans la présente édition suffirait à combler les besoins. Le défi reste cependant de continuer à mettre en valeur les mines en temps voulu et en respectant l'environnement de manière durable, à mesure que la demande en uranium s'accroît. En revanche, il faudra que le marché reste soutenu pour que les ressources voulues soient développées dans le délai imparti pour satisfaire à la demande future en uranium.

Par ailleurs, les prévisions actuelles de production issues des mines d'uranium pourraient répondre aux scénarios hauts de besoins mondiaux en uranium jusqu'à la fin des années 2020. Cependant, étant donné les défis et les délais que comporte une augmentation de production dans les mines existantes et nouvellement ouvertes, il est peu probable que toute la croissance de ce type de production se réalise comme prévu. Par conséquent, les ressources secondaires de stocks d'uranium déjà extraits continueront d'être nécessaires, complétées autant que possible par des gains d'efficience provenant de spécifications de teneurs de rejet moindres formulées auprès des usines d'enrichissement et des améliorations techniques apportées au combustible nucléaire.

Bien que l'offre et la demande soient envisagées à partir des techniques actuelles de production électronucléaire, il faut reconnaître qu'un déploiement des technologies avancées de réacteurs et de cycle du combustible peut avoir des incidences positives sur la disponibilité de l'uranium sur le long terme et pourrait en théorie la prolonger jusqu'à des milliers d'années.

Ce sont là quelques-unes des conclusions de la toute récente étude intitulée Uranium 2009 : Ressources, production et demande, publiée conjointement par l'OCDE/AEN et l'AIEA grâce à la coopération de leurs pays et États membres, communément connue sous le nom de « Livre rouge ». Il s'agit de la 23e édition de cette analyse périodique (bisannuelle pour le moment) depuis le milieu des années 1960.

Uranium 2009 : Ressources, production et demande (en anglais)
Rapport rédigé conjointement par l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire et l'Agence internationale de l'énergie atomique
OCDE, Paris, 2010, ISBN 978-92-64-04789-1


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