Communiqué de presse
Paris, le 8 juin 2000

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Améliorer la sûreté du cycle du combustible nucléaire

Près de 400 participants venus du monde entier se sont réunis à Tokyo, Japon du 29 au 31 mai sous les auspices de l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) afin de procéder à des débats et des échanges d'informations sur les questions techniques et réglementaires ayant trait à la sûreté du cycle du combustible nucléaire. Ce séminaire s'est tenu à l'invitation de l'Agence pour la science et la technologie (STA) et de la Commission de la sûreté nucléaire (NSC) du Japon, et l'AEN est très reconnaissante de tous leurs efforts et de ceux de toutes les organisations japonaises qui ont contribué au succès de la réunion.

Les séances de travail ont eu pour thèmes les aspects liés à la criticité, la sûreté et la réglementation des installations ainsi que les questions de planification, de préparation et de gestion pour les situations d'urgence.

Les enseignements tirés de l'expérience en matière d'exploitation ont fourni une base pertinente aux échanges de vues. Les connaissances acquises à la suite de l'accident survenu dans l'installation de la société JCO en septembre 1999 ont offert aux participants des éléments fondamentaux sur la manière d'améliorer la sûreté au niveau du cycle du combustible nucléaire.

Le séminaire a notamment permis de dégager les principales conclusions suivantes :

  • Les pays disposent de programmes bien établis, relativement éprouvés et efficaces afin de protéger les travailleurs et le public contre les accidents survenant dans les installations liées au cycle du combustible nucléaire. De nombreux pays ont procédé à des révisions de ces programmes depuis l'accident survenu dans l'usine de la JCO à Tokai-mura. Aucune anomalie importante n'a été relevée, encore que certains domaines appelant des améliorations aient été cernés.
  • On s'est accordé à reconnaître que l'événement survenu à Tokai-mura était une anomalie. Les méthodes adoptées par les pays Membres dans la réglementation des installations liées au cycle du combustible en vue de réduire les risques sur le plan de la sûreté-criticité sont très semblables. La prise en compte des facteurs humains et la nécessité de dispositifs de sécurité passive revêtent une très grande importance.
  • Il est nécessaire d'avoir une culture de sûreté solide pour maintenir la sûreté des installations et empêcher les accidents. Il s'agit notamment de reconnaître que les incidents de criticité, certes hautement improbables, peuvent se produire.
  • Il a été reconnu que le maintien des compétences des opérateurs, des dirigeants et des autorités de sûreté constitue un défi non seulement dans le cas des installations liées au cycle du combustible, mais pour l'ensemble de l'industrie nucléaire.
  • Les enseignements tirés des exercices internationaux d'application des plans d'urgence sont très importants pour la planification et la préparation.
  • Des travaux de recherches complémentaires visant à améliorer la technologie de dosimétrie sont requis, et une analyse rapide des types d'exposition aux rayonnements est nécessaire.
  • Des incendies, des explosions ou des accidents de criticité se propageant rapidement posent de réels problèmes de communication et d'organisation. Les autorités nationales et locales devraient être préparées à faire face à de tels accidents de même qu'à de plus importants dans des centrales nucléaires.
  • Un appui vigoureux est apporté aux efforts en cours en vue de mettre en place un système d'échange d'informations analogue à celui utilisé pour le passage à l'an 2000, dans les meilleurs délais possibles. Un tel système améliorera l'échange international d'informations entre experts concernant les incidents survenus dans des installations nucléaires et leur permettra d'en évaluer rapidement les conséquences éventuelles.

La co-présidence du séminaire a été assurée par M. K. Uematsu, ancien Directeur général de l'AEN, et M. W. Travers, Directeur exécutif chargé des opérations à l'USNRC. M. Kanagawa, Commissionnaire à la Commission de la sûreté nucléaire du Japon et M. Echávarri, Directeur général de l'AEN ont formulé des observations générales au cours du séminaire.

Le compte rendu du séminaire sera publié le 31 janvier 2001.

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Technologies et la réglementation de la sûreté nucléaire


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