Communiqué de presse
Paris, le 3 février 1999

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Réunion de travail internationale sur la préparation de l'industrie nucléaire au passage à l'an 2000

Des responsables de la réglementation et des exploitants du secteur nucléaire, des représentants gouvernementaux, des consultants et des spécialistes en logiciels provenant de 20 pays se rencontreront à Ottawa du 8 au 10 février 1999 pour faire le point des préparatifs techniques destinés à régler les effets éventuels du "passage à l'an 2000" sur la sûreté de fonctionnement des installations nucléaires.

La réunion de travail de trois jours, qui est organisée par l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), favorisera le dialogue sur la gestion de cette question au sein de la communauté nucléaire mondiale. Elle est parrainée par l'organisme national de réglementation nucléaire du Canada, la Commission de contrôle de l'énergie atomique (CCEA).

Lorsque l'on parle du passage à l'an 2000, on pense aux problèmes éventuels qui pourraient survenir avec les ordinateurs et les systèmes et équipements connexes quand la date changera du 31 décembre 1999 au 1er janvier  2000, parce que cette date pourrait être interprétée par les ordinateurs comme le 1er janvier 1900. Ceci pose de nombreux défis aux gouvernements et aux industries du monde entier, et l'industrie nucléaire ne fait pas exception. Les ordinateurs entrent en jeu dans presque toutes les activités des installat maintenance des réacteurs et le rechargement en combustible, les systèmes de commande et de surveillance, et les systèmes de sûreté et de sécurité sont des exemples d'activités qui pourraient être affectées.

Les responsables de la réglementation et les exploitants examinent ce problème à fond depuis plusieurs années ; on s'attend à ce que les installations soient conformes aux exigences de l'an 2000 d'ici le milieu de 1999. Il reste cependant que la réunion de l'AEN est considérée comme une démarche importante pour appuyer le fonctionnement sûr et fiable des installations nucléaires du monde entier.

C'est dans cette perspective que des experts de différentes parties du monde se réuniront pour échanger des renseignements et des connaissances. Les séances porteront sur les stratégies de l'industrie et des organismes de réglement du programme, les mesures correctives prises jusqu'à maintenant, les leçons apprises et l'état de la planification des mesures à prendre en cas d'imprévus. En outre, on se penchera sur les retombées internationales et mondiales de la question. On parlera des problèmes réellement rencontrés, de leur importance relativement à la sûreté et de la manière dont ils ont été réglés, ce qui donnera aux participants des indices sur les secteurs où ils doivent concentrer leurs efforts. Un rapport sur les leçons apprises sera préparé à l'issue de la réunion.

Madame Agnès J. Bishop, présidente de la Commission de contrôle de l'énergie atomique du Canada, prononcera le discours d'ouverture le 8 février. La CCEA été invitée à parrainer la réunion, en partie parce que le Canada a acquis une expertise unique dans le domaine de l'évaluation de la sûreté et de la fiabilité des systèmes de commande et des instruments informatisés utilisés dans les centrales nucléaires. Madame Shirley A. Jackson, présidente de la Nuclear Regulatory Commission des États-Unis, sera la conférencière invitée au dîner du 9 février.

L'AEN est un organisme technique semi-autonome de l'Organisation de coopération et de développement économiques. Elle a pour objectif de contribuer au développement de l'énergie nucléaire en tant que source d'énergie sûre, économique et acceptable pour l'environnement et ce, en favorisant la collaboration entre ses 27 pays Membres situés en Europe, en Amérique et dans la région Asie-Pacifique.

La réunion est un élément important du plan d'action global élaboré par le Comité de l'AEN sur les activités nucléaires réglementaires (CANR) et visant à aider ses pays Membres à régler le passage à l'an 2000. Le CANR est un comité international composé des principaux représentants des organismes nationaux de réglementation nucléaire ; ceux-ci se rencontrent régulièrement pour échanger des renseignements et des expériences. Le CANR a créé un réseau des coordonnateurs nationaux du passage à l'an 2000, afin de faciliter l'échange d'informations sur la mise à l'essai de la conformité et sur les mesures prises par les pays Membres. Il a aussi créé un e-mail pour permettre aux pays membres d'échanger des renseignements à jour sur les problèmes qui pourraient survenir. Enfin, l'AEN a établi un lien direct avec l'Agence internationale de l'énergie atomique pour mettre les renseignements à la disposition des pays non membres.


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