Cet ouvrage s’intéresse aux interactions de plus en plus importantes entre les énergies renouvelables variables et les énergies programmables telles que l’énergie nucléaire, et aux effets de ces interactions sur les systèmes électriques. Ces effets systémiques induisent des surcoûts à la production d’électricité qui ne sont généralement pas identifiés. L’étude recommande que les décideurs prennent désormais en compte ces effets systémiques et les internalisent suivant un principe de « producteur-payeur ». À partir des données de six pays membres de l’OCDE/AEN, ce rapport montre qu’en réalité les effets systémiques des énergies renouvelables variables au niveau du réseau majorent de jusqu’à un tiers les coûts complets de production d’électricité selon le pays considéré, la technologie employée et son taux de pénétration. Il conclut que, dans le cas où les régimes de subventions aux énergies renouvelables restent inchangés, les moyens de production programmables arrivés en fin d’exploitation risquent de ne pas être remplacés à des niveaux suffisants pour garantir la sécurité d’approvisionnement en énergie. Des changements significatifs dans la gestion et l’allocation des coûts deviennent donc indispensables pour assurer la flexibilité nécessaire à une coexistence viable entre l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables dans des systèmes électriques bas carbone.