Mandats et structures de l'AEN


Groupe d’experts ad hoc sur le changement climatique : l’évaluation de la vulnérabilité des centrales nucléaires et des coûts d’adaptation (NUCA)

Président(s) : Jean-Yves CANEILL, France
Secrétaire :  Sama BILBAO Y LEON
(sama.bilbaoyleon@oecd-nea.org)
Vice-Président(s) : Sanna SYRI, Finlande
Membre(s) :Tous les pays membres de l'AEN*
Russie (Suspendue*)
*La Fédération de Russie a été suspendue en vertu d'une décision du Conseil de l'OCDE.
Participant(s) à part entière : Commission européenne
En vertu des Statuts de l'AEN
Observateur(s)(Organisation Internationale) : Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)
Par accord
Date de création :01 janvier 2013
Fin de mandat :31 décembre 2019

Mandat (Document(s) de référence) :

  • NDC –Programme de travail final pour 2013-2014 [NEA/NDC(2013)1]
  • Mandat prolongé à la 64e réunion du Comité chargé des études techniques et économiques sur le développement de l’énergie nucléaire et le cycle du combustible (NDC) [NEA/NDC(2015)6]
  • Mandat prolongé à la 66e réunion du Comité chargé des études techniques et économiques sur le développement de l’énergie nucléaire et le cycle du combustible (NDC) [NEA/NDC/M(2016)2/FINAL]
  • Prolongation du mandat du Groupe d’experts ad hoc sur le changement climatique : l’évaluation de la vulnérabilité des centrales nucléaires et des coûts d’adaptation (NUCA) [NEA/NDC(2017)28]
  • Prolongation du mandat du Groupe d’experts ad hoc sur le changement climatique : l’évaluation de la vulnérabilité des centrales nucléaires et des coûts d’adaptation (NUCA) [NEA/NDC(2017)28/REV]
  • Prolongation du mandat du Groupe d’experts ad hoc sur le changement climatique : l’évaluation de la vulnérabilité des centrales nucléaires et des coûts d’adaptation (NUCA) [NEA/NDC/M(2018)2]
  • Procédure de prorogation en cours

Mandat (Extrait) :

Extrait du document NEA/NDC(2017)28

Contexte

Étant donné les politiques énergétiques actuellement en place tant dans les économies développées que les économies en développement, il est à craindre que les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas suffisamment vite pour éviter les effets du changement climatique. Les projections climatiques révèlent, dans certaines régions, une augmentation de la probabilité de vagues de chaleur intenses, d’épisodes de sécheresse, de tempêtes violentes, d’inondations, etc. Ces effets peuvent compromettre la production des centrales thermiques et des centrales nucléaires notamment, qui exigent de grandes quantités d’eau pour leur refroidissement. Il est parfois déjà nécessaire, pour des raisons liées à la sûreté ou à l’environnement de réduire la production ou d’arrêter des centrales en présence de conditions météorologiques extrêmes, ce qui a un coût pour leurs propriétaires. Des conditions météorologiques telles que les vagues de chaleur qui ont frappé l’Europe en 2003 et 2006 et les États-Unis en 2012, ont montré que l’exploitation des centrales nucléaires peut, de fait, être perturbée par les problèmes de disponibilité en eau de refroidissement. Les tempêtes tropicales comme Sandy qui a frappé la côte ouest des États-Unis en octobre 2012 sont également préoccupantes car elles peuvent menacer l’intégrité du réseau de transport ou empêcher le bon fonctionnement des circuits de refroidissement, à cause des inondations et du transport de débris. Dans tous les cas, le fonctionnement des centrales nucléaires peut être perturbé par ces événements climatiques extrêmes.

Ces événements, rares aujourd’hui, pourraient devenir plus fréquents à l’avenir. Étant donné la durée de vie prévue des centrales nucléaires –– 60 ans dans le cas des nouvelles conceptions –– il est clair qu’il faut prendre en compte cette évolution du climat dès la conception, la planification et les phases d’autorisation ce qui a nécessairement un impact sur le coût de l’électricité nucléaire. S’agissant des tranches en exploitation, il est peut-être nécessaire d’y apporter des modifications afin d’améliorer leur résistance à ces événements climatiques. Des circuits de refroidissement en cycle fermé, des prises d’eau de refroidissement plus robustes, des échangeurs de chaleur plus performants font partie des équipements qui peuvent être installés. Ces modifications ont un coût qui doit être comparé au coût de l’inaction, c’est-à-dire le risque d’arrêts non programmés en cas d’événements climatiques extrêmes.

Objectifs et champ d’application de l’étude

Le Comité chargé des études techniques et économiques sur le développement de l’énergie nucléaire et le cycle du combustible (NDC) a lancé une étude en 2013 portant sur les adaptations au changement climatique et dont les principaux objectifs sont les suivants :

  • mesurer la vulnérabilité des centrales nucléaires aux effets du changement climatique ;
  • mesurer le coût de l’inaction ;
  • mesurer les coûts d’adaptation.

Pour orienter l’étude, un document de réflexion détaillé a été rédigé et communiqué au NDC avant sa session des 3 et 4 octobre 2012. Sur la base de ce document et des discussions qui ont eu lieu lors de cette session, il est proposé de traiter les aspects qui suivent dans l’étude :

  • Examiner les scénarios du changement climatique jusqu’en 2080 ou à la fin du siècle, sachant que les nouveaux réacteurs sont conçus pour fonctionner pendant 60 ans. L’accent sera mis sur les pays membres de l’AEN.
  • Effectuer des études de cas des événements climatiques passés qui ont eu un impact sur l’exploitation des centrales nucléaires en termes d’arrêts et de perte de production. Ces études porteront sur des événements tels que :
    • sécheresse et vagues de chaleur, conduisant à limiter le fonctionnement des principaux circuits de refroidissement (réglementation environnementale) et/ou des circuits d’eau brute des centrales nucléaires (réglementation en sûreté) ; effets des températures atmosphériques élevées sur les matériels de sûreté ;
    • autres événements climatiques : inondations, tempêtes, frasil, etc.
  • Examen des mesures d’adaptation (renforcement des circuits de refroidissement dans les centrales existantes, éléments de conception des futures centrales, R‑D sur des systèmes innovants, moyens avancés de planification, etc.) avec les coûts en capital et coûts d’exploitation associés.
  • Évaluer l’impact de ces coûts d’adaptation sur les coûts de la production d’électricité et les comparer avec le coût de l’inaction (perte de production due à une baisse de puissance ou à des arrêts).
  • Analyser quels effets le changement climatique pourrait avoir à long terme sur la contribution de l’énergie nucléaire à la sécurité d’approvisionnement énergétique.

Pour atteindre ces objectifs, un groupe d’experts sera établi, sous la houlette du Comité du développement de l’énergie nucléaire de l’AEN (NDC). Ce groupe d’experts pourrait réunir des représentants des entreprises d’électricité et des fabricants de technologies de production électrique, des autorités de sûreté, des ministères en charge de l’énergie et des problèmes climatiques, des établissements de recherche et des universités, d’associations importantes et d’organisations internationales.

Publication

Le rapport final sera publié en 2018.