NEA/COM(2014)5
Paris, le 17 septembre 2014

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La gestion des déchets nucléaires et « la construction de la mémoire » pour les générations futures

Près de 200 participants à la Conférence-débat internationale sur la préservation des documents, des connaissances et de la mémoire des déchets radioactifs génération après génération sont convenus qu'il faut transmettre aux générations futures les connaissances et la compréhension nécessaires du patrimoine environnemental qu'ils ont hérité du passé. La conférence s'est tenue du 15 au 17 septembre 2014 à Verdun, en France et était organisée par l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire, avec le soutien de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA).

Lors de cette conférence pluridisciplinaire, les participants se sont penchés non seulement sur la gestion des déchets radioactifs, mais aussi sur d'autres domaines et disciplines tels que les archives, le patrimoine culturel, l'archéologie industrielle, les politiques et la réglementation. M. Thierry Dujardin, Directeur général adjoint par intérim de l'AEN, M. Gérard Longuet, Sénateur, ancien Ministre et Président du Centre mondial de la Paix, des Libertés et des Droits de l'Homme, et M. François‑Michel Gonnot, Président de l'ANDRA ont prononcé les discours d'ouverture. Les orateurs comprenaient des experts internationaux de l'initiative de l'AEN sur la Préservation des documents, des connaissances et de la mémoire (DCM), génération après génération. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et la Commission européenne (CE) faisaient partie des autres organisations internationales présentes

Lors de son discours d'ouverture, M. Dujardin a souligné que donner aux générations futures la capacité de prendre des décisions éclairées au sujet de leur patrimoine était un aspect fondamental du concept de développement durable, et a ajouté que l'initiative DCM de l'AEN est en train d'aider à faire de nouvelles percées dans ce domaine. Il a aussi mis l'accent sur les bénéfices et la valeur ajoutée que l'approche interdisciplinaire de l'initiative DCM apportait à la conférence.

Les participants à la conférence ont confirmé la validité des principes directeurs suivants de la préservation de DCM qui sont cités dans la Déclaration collective du Comité de la gestion des déchets radioactifs de l'AEN :

  • Les documents sont destinés à être utilisés plus par des futurs membres de la société que par leurs créateurs. Il faut donc prendre en compte les besoins de ces utilisateurs en termes de facilité de lecture et d'intelligibilité et, notamment, fournir des informations pertinentes sur le contexte dans lequel ces documents ont été créés.
  • Les stratégies de préservation des documents, des connaissances et de la mémoire doivent inclure des dispositions concernant la reconstruction des connaissances et la transmission d'informations aux générations futures avec ou sans la participation des générations intermédiaires.
  • Il n'existe aucun moyen de préservation unique qui soit optimal à toutes les échelles de temps. Tous les canaux de communication doivent être étudiés.
  • Des orientations et un encadrement réglementaires doivent être développés afin d'appuyer l'approche systémique retenue pour la préservation des documents, des connaissances et de la mémoire.

Notes de contexte à l'attention des rédacteurs :

Cette conférence a été l'occasion d'un échange d'informations et de points de vues entre experts et parties prenantes s'intéressant de manière globale à la préservation des documents, des connaissances et de la mémoire et plus précisément à son application dans la gestion des déchets radioactifs. Quelques 200 participants venus de 17 pays et 3 organisations internationales ont assisté à la conférence. Les participants comptaient des spécialistes issus d'organisations nucléaires et non nucléaires, des universitaires et des représentants de communautés locales.

La Préservation des documents, des connaissances et de la mémoire (DCM), génération après génération, est une importante initiative du Comité de l'AEN de la gestion des déchets radioactifs (RWMC), qui fait le lien entre questions sociétales et techniques. Cette initiative est maintenant dans sa quatrième année. Les conclusions tirées de la phase 1 sont les suivantes : i) le contexte a profondément évolué depuis les années 1980, où l'on considérait que les DCM avaient pour seule fonction de dissuader les intrusions dans une installation de stockage, tandis qu'aujourd'hui le but est de préserver des informations qui seront utiles aux générations futures, tout en exerçant une surveillance de l'installation, d'un point de vue technique et sociétal, aussi longtemps que possible ; et ii) un certain nombre de mécanismes en dehors de la gestion des déchets radioactifs et du secteur nucléaire sont susceptibles de favoriser la préservation des DCM. Ils constituent une ressource potentielle pour les organismes de gestion des déchets et les gouvernements.

La surveillance des installations de stockage sur le long terme est un autre aspect de l'interaction entre la société et la technologie. Dans le contexte où les programmes de gestion de déchets radioactifs avancent vers les phases d'implantation et d'exploitation, la préservation des DCM génération après génération constitue l'un des piliers de la confiance dans la sûreté et la sécurité des installations de stockage, ainsi qu'un fondement sur lequel les générations futures pourront s'appuyer pour prendre des décisions pertinentes, une fois l'installation fermée.

Les membres actuels de l'initiative comprennent les organismes de gestion des déchets radioactifs et les autorités réglementaires de l'Allemagne, la Belgique, le Canada, l'Espagne, les États-Unis, la Finlande, la France, le Japon, la République tchèque, le Royaume‑Uni, la Suède et la Suisse. L'AIEA y participe également.

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