La disponibilité croissante de sources dapprovisionnement secondaires en uranium provenant de la conversion des matières fissiles issues des armes nucléaires démantelées, parallèlement aux augmentations intervenues récemment dans les stocks commerciaux, a pour corollaire un marché qui se caractérise par la persistance dune offre excédentaire et de faibles prix. Les faibles prix de luranium ont eu des incidences sur le secteur de la production, entraînant des consolidations, des fermetures de mines et lajournement de certains investissements. La production et la prospection demeureront vraisemblablement à un niveau peu élevé, jusquà ce quil existe suffisamment de preuves que les sources dapprovisionnement secondaires, en particulier les stocks, sont en voie dépuisement ou que dimportants besoins nouveaux se font jour. Le marché de luranium à moyen terme demeure incertain en raison du manque dinformation sur la nature et létendue des sources dapprovisionnement secondaires.
Telles sont quelques-unes des principales conclusions du rapport récemment publié sous le titre Uranium 2001 : Ressources, production et demande (également connu sous le nom de « Livre rouge », établi conjointement par lAgence de lOCDE pour lénergie nucléaire (AEN) et lAgence internationale de lénergie atomique (AIEA). Ce rapport mondial, qui fait autorité dans le secteur de luranium, sappuie sur des informations officielles transmises par 45 pays et comprend des données statistiques concernant les ressources en uranium, la prospection, la production et la demande au 1er janvier 2001.
Au début de 2001, les ressources classiques connues comprises dans la tranche de coût inférieur ou égal à 130 USD/kg dU étaient denviron 3,93 millions de t dU (tonnes uranium), soit à peu près le même niveau quen 1999. Cependant, les ressources classiques connues dans la tranche de coût inférieur ou égal à 40 USD/kg dU ont augmenté de près de 66 % par rapport à celles indiquées en 1999, passant à environ 2,1 millions de t dU, principalement du fait que lAustralie a notifié pour la première fois les ressources appartenant à cette tranche de coût.
En 2000, la production mondiale duranium sest élevée à environ 36 000 t dU, soit une augmentation de lordre de 12 % par rapport à 1999, ce qui a permis de répondre à 56 % des besoins des centrales nucléaires dans le monde. Le reste des besoins a été couvert grâce à des sources secondaires, notamment aux stocks civils et aux excédents de source militaire, au retraitement de luranium et au réenrichissement de luranium appauvri.
Les besoins mondiaux annuels des 438 réacteurs nucléaires commerciaux en exploitation au début de 2001 étaient estimés à léquivalent denviron 64 000 tonnes duranium naturel. Ces besoins devraient se situer dans une fourchette comprise entre 58 000 et 80 000 tonnes environ en 2020, en fonction de la place que lénergie nucléaire pourrait occuper à cette date dans lapprovisionnement en électricité.
Lorsquon ne disposera plus dapprovisionnements provenant des stocks excédentaires, il faudra répondre aux besoins des centrales nucléaires grâce à lextension de la capacité de production existante, parallèlement à la mise en place de centres de production supplémentaires ou à lintroduction dautres cycles du combustible. Des augmentations sensibles et durables des prix sur le marché de luranium seront nécessaires pour stimuler le développement, le moment venu, de cette base de ressources. Compte tenu des longs délais requis pour découvrir de nouvelles ressources et créer de nouvelles capacités de production, des pénuries temporaires duranium pourraient se produire à mesure que les sources dapprovisionnement secondaires sépuiseront. Des informations plus complètes sur la nature et létendue des stocks mondiaux duranium et des autres sources dapprovisionnement secondaires seraient nécessaires pour pouvoir établir des prévisions plus précises qui permettraient de prendre, au moment opportun, des décisions en matière de production.
Le rapport apporte de nouvelles informations importantes sur tous les grands centres de production duranium en Afrique, en Australie, en Europe orientale, en Amérique du Nord et dans les Nouveaux États indépendants et comprend, pour la première fois, un rapport concernant le Tadjikistan. On y trouve également une analyse internationale des statistiques industrielles et des projections à léchelle mondiale de la croissance de lénergie nucléaire, des besoins et de lapprovisionnement en uranium, ainsi quune étude des aspects environnementaux de la production duranium.
URANIUM 2001 : RESSOURCES, PRODUCTION ET DEMANDE OCDE, Paris 2002 €85, £ 52, US$ 74, ¥ 9 850 ISBN 92-64-29823-1
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