Communiqué de presse
Paris, le 29 juillet 2002

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L'énergie nucléaire et le Protocole de Kyoto

Dans un rapport qui paraît aujourd'hui, l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) présente une brève analyse de la contribution potentielle de l'énergie nucléaire à la diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) – en particulier de dioxyde de carbone (CO2) – émanant du secteur énergétique des pays qui choisissent de conserver l'option nucléaire pour leur approvisionnement énergétique national.

La publication de ce rapport vient à point nommé quelques semaines avant le Sommet mondial sur le développement durable qui aura lieu du 26 août au 4 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Pour l'ensemble des pays de l'OCDE, les objectifs d'émissions du Protocole de Kyoto imposent une réduction d'environ 700 millions de tonnes d'émissions annuelles totales de dioxyde de carbone en 2008-2012 par rapport à 1990. Sans l'énergie nucléaire, les émissions de dioxyde de carbone des centrales électriques des pays de l'OCDE seraient aujourd'hui d'environ un tiers supérieures. L'économie ainsi réalisée représente près de 1 200 millions de tonnes de dioxyde de carbone, ou environ 10 % des émissions totales de CO2 imputables à la consommation d'énergie des pays de l'OCDE.

Le Protocole de Kyoto n'interdit pas de tirer avantage de l'énergie nucléaire en termes de réduction des émissions de dioxyde de carbone. Par contre, le Protocole de Kyoto contient des dispositions qui aboutissent en fait à exclure l'énergie nucléaire des solutions envisageables pour la mise en œuvre de deux des trois « mécanismes de flexibilité » auxquels les pays développées et les économies en transition peuvent recourir, en plus des mesures prises au niveau national, pour remplir leurs engagements.

Jusqu'à présent, les objectifs et mécanismes de flexibilité se rapportent seulement à la période d'engagement du Protocole de Kyoto (2008-2012). L'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto mettra en évidence l'importance des émissions évitées grâce aux centrales nucléaires actuelles, mais c'est surtout après la période d'engagement du Protocole de Kyoto que l'énergie nucléaire pourra davantage contribuer à réduire les émission de GES, ne serait-ce qu'en raison du temps nécessaire à la construction de centrales nucléaires. C'est également à cette échéance que la réflexion sur la place de l'énergie nucléaire dans une perspective de développement durable prendra toute son importance. Les scénarios à long terme de l'offre et de la demande d'énergie montrent qu'une plus large exploitation de l'énergie nucléaire pourrait avoir un impact significatif sur la réduction des émissions de CO2 au 21ème siècle.

L'énergie nucléaire et le Protocole de Kyoto | English | 日本語 (概要)
ISBN 92-64-28486-9, 60 pages.

Pour tout compte rendu, veuillez mentionner le titre et les références de l'ouvrage.

Liens pertinents

Travail de l'AEN sur le développement durable (en anglais)
Comprend le rapport L'énergie nucléaire dans une perspective de développement durable.

Croissance verte et développement durable à l'OCDE
En 1998, les Ministres des pays de l'OCDE ont reconnu le développement durable comme étant une priorité majeure, et ils sont convenus d'interpréter le terme "durable" comme englobant les aspects sociaux, environnementaux et économiques.

Protocole de Kyoto


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